Categories:

La réponse pour ma part m’a été donnée par des enseignants de sagesse spirituelle.
Le premier est Bouddha à qui on attribue « Tout ce à quoi tu résistes, persiste ».

Autrement dit si on est dans un état de résistance face à une souffrance, quelle qu’elle soit, on ne fera que l’accentuer.
L’attitude de dire « je ne veux pas de cette souffrance dans ma vie » ne fait que la rendre plus intense, car simplement on résiste à la réalité qui est là : on souffre et on veut rejeter ce qui est là.
Car la réalité est là, pour une raison quelconque la souffrance s’est introduite dans notre vie, la nier ou la rejeter ne fait que l’accentuer.
Atténuer la souffrance, voire la supprimer passe uniquement par le biais d’accepter pleinement la souffrance que nous ressentons, sans la juger ou nous juger.

Le conditionnement des croyances de l’homme a fait en sorte de juger la souffrance comme quelque chose de « mal », de « mauvais », et ces jugements ont entrainé que l’on cherche par tous les moyens à se protéger d’éventuelles souffrances.

La peur de souffrir entraine que certaines personnes sont devenues névrosées, obsédées par le fait de se protéger de toutes sources de souffrance potentielle.
Ces personnes se construisent elle-même une prison mentale qui est en même temps le bourreau qui les torturent.

La société et la crise actuelle ont particulièrement déclenché la folie collective car le besoin de sécurité basé sur l’extérieur s’est écroulé. Les valeurs de sécurité extérieures qui sont avoir un logement décent et chauffé en hiver, de l’argent et avoir une reconnaissance sociale.

Du fait des décisions des politiques, les gens sont en panique totale et ont peur de perdre ces sécurités qui leur paraissent indispensables à leur survie et sont donc prêts à renier certaines de leurs valeurs humaines pour se soumettre à l’autorité qui fait croire qu’ils n’ont pas d’autres alternatives.

Dans ce cas précis, on est devant une souffrance mentale et émotionnelle, dont l’individu est le seul responsable et où chacun d’ailleurs réagira différemment.

La peur de souffrir dans l’avenir, coupe totalement d’être pleinement ancré dans l’ici et maintenant.

Alors comment atténuer ou même arrêter ces souffrances mentales et émotionnelles ?

Un autre grand maitre spirituel, actuellement vivant nous donne une piste de compréhension par la déclaration : « la souffrance est utile jusqu’au moment où vous comprenez qu’elle est inutile »

Comment je comprends cette citation ?
D’une part ma compréhension est de sortir de tous les jugements que la souffrance serait quelque chose de « mal », qu’il faut éviter par tous les moyens à l’éviter, à s’en protéger.

Le chemin invite à prendre conscience que si j’enlève le conditionnement à juger la souffrance, la souffrance est comme la joie, c’est une expérience de vie que nous avons. La vie d’un humain est une succession de joie et de souffrance, qui ponctuent le chemin de vie, ce sont des expériences de vie.

Juste comprendre que ce sont des expériences de vie, l’une certes « confortable », l’autre « inconfortable », et elles font partie toutes deux de notre chemin d’humain.
Il est donc indispensable de changer ses croyances sur les notions de bien et de mal sur la joie et la souffrance.
D’autre part il est indispensable de reconnaitre que nous sommes les seuls responsables et créateurs de notre souffrance mentale et émotionnelle. L’autre ou l’évènement ayant déclenché le processus de souffrance en nous, ne sont pas les responsables de notre souffrance mentale et émotionnelle que nous entretenons.
Eckhart Tolle déclare la souffrance est utile… en quoi la souffrance peut-elle être utile ? Autrement formulé qu’est ce que nous cherchons, qu’elle est l’intention positive que nous cherchons par la reconnaissance de notre souffrance ?

De nouveau le triangle dramatique « victime/sauveur/persécuteur » vient éclairer l’explication. Quand on se positionne en « victime », on se plaint, on pleure pour obtenir de la reconnaissance extérieure, de la tendresse, de l’amour.

On se place en « quémandeur » d’amour, on supplie pour obtenir un peu d’attention, et de nouveau la culture sociétale a encouragé à se positionner toujours comme une victime de quelque chose ou de quelqu’un.

Certaines personnes en ont développé des attitudes extrémistes de victimes, toujours à se plaindre, à gémir, à se positionner comme la personne la plus malheureuse du monde et chaque évènement de souffrance vient déclencher des crises où chaque évènement ayant provoqué de la souffrance est décrit comme un véritable drame, une catastrophe planétaire.

J’ai pendant longtemps été « une très grande victime », me plaignant de chaque évènement inconfortable comme une mini fin du monde, entretenant sans cesse des pensées de désespoir. Je créais et entretenais ma position de victime, la souffrance m’était utile pour quémander un peu d’amour et d’attention de mon entourage. Oh certes au début, on est soutenu, encouragé mais à la longue les autres commencent à en avoir « marre » et n’ont plus d’énergies à nous consacrer, et puis chacun a sa vie et ses problèmes.

Pour sortir de la souffrance, il est donc indispensable de sortir de la position d’être victime de quelque chose ou de quelqu’un. Prendre conscience que nous sommes les seuls créateurs de notre réalité intérieure, les seuls créateurs de notre souffrance mentale et émotionnelle.

Une autre parole de sagesse d’Eckhart Tolle peut nous aider à sortir du piège de vouloir désigner un coupable extérieur (personne ou évènement) qui serait le responsable de notre souffrance, cette pensée est : « Quelque soit le moment présent, faites comme si vous l’aviez choisi »

Une fois intégré, cela permet vraiment de dépasser le triangle dramatique de se positionner en victime, de désigner un bourreau et de chercher un sauveur pour nous conforter dans notre rôle de victime.

Accepter entièrement notre souffrance dans l’instant sans se placer en victime fait partie du chemin d’acceptation, reconnaitre entièrement « oui je souffre terriblement » sans tomber dans la plainte. Accepter sans jugement que l’on souffre et que nous sommes les seuls à même d’arrêter cette souffrance, ce qui n’exclut en rien de pouvoir être soutenu, que quelqu’un prenne soin de nous le temps que nous passions l’étape d’accepter pleinement la souffrance que nous ressentons.

Au fur et à mesure que nous sortons de la victimisation face à la souffrance, alors nous comprenons que la souffrance devient inutile. Inutile dans le sens où nous n’avons plus besoin de l’utiliser pour obtenir une quelconque forme de reconnaissance extérieure. Apprendre à reconnaitre que nous sommes créateurs de notre souffrance mentale et émotionnelle nous fait grandir en amour de nous-même. Nous devenons autonome affectivement, prenons soin de nous-même et n’accusons plus l’autre d’être le responsable de ces souffrances.

La plupart des souffrances mentales et émotionnelles se vivent au sein de relation amoureuse, voire amicale ou familiale. L’attitude de l’humain non conscient sera de reprocher à l’autre une action, une parole, une attitude… « si tu n’avais pas eu telle attitude, je ne souffrirais pas et je ne te ferais pas souffrir à mon tour » pourrait être le cliché des disputes. S’ensuit souvent une partie de « ping-pong » à se balancer l’un l’autre série de reproches, parfois d’insultes pour dire à l’autre qu’il est le grand méchant de l’histoire.

Dans ce type de cas de figure, Eckhart Tolle encore une fois nous explique ce qui se passe réellement, en fait ce n’est plus nous qui sommes les pilotes de notre vaisseau, la situation émotionnelle fait que c’est notre « corps de souffrance » qui a pris les commandes, vont s’ensuivre une série d’actes et de paroles complètement « inconscients » du point de vue spirituel. Le corps de souffrance étant une « entité » énergétique qui s’est construite au fur et à mesure de nos expériences de vie dans la souffrance, souffrance qui n’a pas pu être intégrée au moment où les évènements se sont déroulés.

Pour celles et ceux qui désirent aller plus loin dans la compréhension et la dissolution du corps de souffrance, je vous invite à écouter cet audio de 10 minutes sur l’enseignement d’Eckhart Tolle sur le corps de souffrance

(Fred Le Borain Quantique)

Tags:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Retrouvez-nous

Adresse
1420 Braine l’Alleud

Heures d’ouverture
Du lundi au dimanche : 24h sur 24h

À propos de ce site

Nous œuvrons pour une véritable démocratie

©Docmocrazy.be